27.9 C
Dzaoudzi
mardi 7 mai 2024
AccueilorangeViolences Combani/Mirereni : quelques solutions lors de la rencontre entre les maires et...

Violences Combani/Mirereni : quelques solutions lors de la rencontre entre les maires et les services de l’Etat

Une réunion sur les violences et l’insécurité de la commune du centre et plus largement du territoire, s’est tenue ce vendredi 10 septembre entre les maires, et en présence des acteurs institutionnels. Comme d’habitude, la réactivation des CLSPD est annoncée après que le mal est fait.

La rencontre réunissait Madi Madi Souf, le président de l’Association des Maires de Mayotte (AMM), les maires de Mtsamboro, d’Acoua, de Ouangani et de Koungou, à la Maison France Service de Combani, en présence du préfet de Mayotte, Thierry Suquet, de représentants du Conseil départemental, de la gendarmerie, du rectorat, de la commune de Tsingoni et des associations de la commune. Avec un objectif : chercher des solutions au sujet des violences qui opposent deux villages de la même commune : Combani et Mirereni. Mais aussi, de saisir cette occasion pour soulever devant tous ces partenaires, la problématique globale de la violence qui touche pratiquement toutes les communes de Mayotte. « La peur est permanente et touche tout le monde. Tout Tsingoni comme toute l’île, est traumatisée », rapportent les maires dans un communiqué.

Le constat est le suivant : « Depuis dimanche, la vie est difficile dans la commune de Tsingoni. Tout le monde est concerné, chacun à son niveau, depuis les parents jusqu’à l’Etat. Nous avons souvent affaire à des mineurs et à des voyous venus d’autres communes, venus en renfort, en format mercenaires. Il ne s’agit pas seulement d’un conflit opposant des mineurs des deux villages, nous avons aussi affaire à un malaise profond et très ancien concernant la rivalité de deux villages. » Et plus largement, à l’échelle du territoire, « il faut traiter chaque cas, chaque territoire communal, un à un, même si le problème de la violence concerne toute l’île. »

Cinq maires étaient présents à cette rencontre

Où se situent les parents ?

Après deux heures de réunion, quelques décisions ont été prises, même si elles semblent peu convaincre les édiles. « Des solutions seraient trouvées concernant le lycée de Kahani, et le RSMA de Combani, souvent source de beaucoup de problèmes d’agressions. Nous devons par exemple repenser le mode de transport des élèves du RSMA. Les maires ont pris l’engagement de réactiver les CLSPD même s’ils jugent que la réponse pour ce niveau de violence dépasse les frontières du CLSPD. »

Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance permet aux acteurs détenteurs d’informations sur les jeunes ou sur une difficulté particulière, de la partager, alors qu’ils ne travaillent habituellement pas ensemble. Mais ces CLSPD sont toujours réactivés a posteriori, quand les violences ont eu lieu, alors qu’il s’agit d’un dispositif de prévention. Il faut absolument que les maires les imposent à des dates régulières.

La problématique de la réponse judiciaire a été évoquée, les maires considérant cette justice « en sous effectifs avec des places en prison insuffisantes notamment pour le public jeune. La réponse judiciaire doit aussi être rapide en même temps que l’augmentation des effectifs de police et de gendarmerie. »

Pour les élus, « la question de la violence et de l’insécurité à Mayotte doit être traitée maintenant, l’urgence est là, avec le concours de tout le monde, chacun mis devant ses responsabilités, sans oublier de préparer le moyen et le long terme et cela collectivement avec des moyens et une réponse adaptée à une réalité de plus en plus pesante. »

Il n’est pas mentionné de travail avec les adultes, parents, référents parentaux, dont certains, a minima ont pu montrer l’exemple en érigeant eux-mêmes des barrages, et a maxima, encouragent les jeunes à s’affronter dans le cadre d’une rivalité entre les deux villages dont il va falloir remonter le fil d’Ariane.

La conclusion est connue, « la peur doit désormais changer de camp », les fauteurs de trouble n’en sont pas encore persuadés…

A.P-L.

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...