Pesant pour près d’un tiers du contrat de convergence de 2018 avec 600 millions d’euros au total sur moins de 2 ans, le plan de relance est un programme massif de dépense en faveur des entreprises mahoraises.
“Ce plan va consister à injecter 600 millions d’euros dans l’ économie locale, pour maintenir et relancer l’activité économique à Mayotte”, explique le préfet Jean-François Colombet. “C’est un gros effort de l ‘ Etat qui apporte la moitié. La Conseil départemental fait aussi un gros effort à hauteur de 58 millions d’euros.
L’originalité c’est que des communautés de communes et la ville de Mamoudzou ont souhaité nous rejoindre dans cet effort de relance.”
Une enveloppe issue de plusieurs acteurs donc, et qui va financer des projets “déjà prêts”.
“Concrètement, c’est évidemment des mesures d’urgence qui continuent à s’appliquer aux entreprises et qui leur ont permis de passer les deux vagues difficiles que nous avons connues en 2020 et 2021”, poursuit le représentant de l’Etat. “C’est aussi des travaux, des chantiers qui concernent le quotidien des Mahorais. C’est ainsi que nous allons mettre 14 millions d’euros sur l’eau et l’assainissement, 3 millions d’euros sur des chantiers routiers, nous avons pris les dossiers qui étaient prêts et il n’y en avait pas tant que ça. Mais ça va changer la vie des gens car nous allons traiter deux points noirs qui font perdre des heures aux Mahorais tous les jours.”
Le pont de Mangajou et le giratoire de Tsararano sont notamment dans les cartons.
Une place aussi à l’environnement
“La relance c’est aussi un effort très intense en faveur du reboisement à hauteur de 4 millions d’euros. Ce sont des sujets qui vont nous permettre de sortir de cette crise sanitaire, de doper la commande publique et donc qui vont permettre aux entreprises de survivre et, je l’espère, de créer des emplois” continue le préfet.
Des projets de nature environnementale comme la réhabilitation de friches ou la préservation de la biodiversité bénéficieront aussi de cette enveloppe.
“Nous avons aussi à nos côtés les partenaires sociaux qui seront vigilants aux conditions dans lesquelles nous le faisons. L’essentiel est que tout soit fait avant fin 2022 sans quoi nous perdrons les financements”.
Tout doit donc être engagé avant fin 2022 assure le préfet. Ce qui permettra aussi de mettre en route des chantiers en attente “par exemple sur les 3 futures usines dessalement de Grande Terre, nous allons financer l’étude coûteuse de faisabilité” ce qui permettra d’embrayer sur des réalisations qui, sans ce plan, auraient pu prendre des années de plus.
Y.D.
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