Motion prise par le conseil départemental à l’issue de la Conférence des présidents des Régions ultrapériphériques de l’Europe (CPRUP) où la question avait été mise sur la table, l’intégration de Mayotte au sein de l’espace Schengen* est vue comme une des solutions de fluidité de circulation des habitants. Les détenteurs de titres de séjour pouvant alors quitter l’île de 374km2 qui voit sa densité d’occupation en augmentation constante.
Le mouvement « Le Temps d’Agir » (LTA) de Soula Saïd Souffou rapporte la réponse des autorités européennes sur ce sujet : « la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Layen, à travers un courrier du 6 janvier 2021, rappelle que la Commission ‘agit sur la base des traités’, et met donc la France devant ses responsabilités souveraines car, selon la présidente, ‘la décision sur la participation des régions ultrapériphériques dans l’accord Schengen appartient aux États membres de l’Union Européenne qui font partie de l’espace Schengen.
En effet, si aucun des 6 RUP français, dont les 5 DOM, ne sont membres de l’espace Schengen, les 3 autres régions périphériques que sont les Canaries (Espagne), Madère et les Açores (Portugal), font bien partie de ce club des grands. C’est donc à l’Etat membre qu’est la France de décider.
Lors de son passage à Mayotte, l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy avait expliqué ne pas y être favorable, « Vous aurez des arrivées continues depuis les Comores et l’Afrique, qui voudront gagner la métropole », avait-il mis en garde, mais il avait aussi précisé que l’action de l’agence Frontex spécialisée dans la protection des frontières européennes pouvait être indépendamment déployée sur le territoire. L’idée d’une visioconférence avec le directeur de ladite agence avait été émise.
Par ailleurs, le mouvement LTA réclame la pérennisation des moyens déployés par le préfet pour protéger notre territoire contre toute intrusion du variant sud-africain, notamment l’aérien, demandé de longue date par la population : « La mobilisation des acteurs privés et des moyens supplémentaires des forces armées (les FAZSOI) souligne toute l’étendue des possibilités qui s’offrent à nous pour mieux assurer notre sécurité », souligne-t-il.
A.P-L.
* L’espace Schengen désigne un espace de libre circulation des personnes entre les États signataires de l’accord de Schengen. En 2018, l’espace Schengen regroupe 26 États
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