Depuis ce jeudi minuit, la métropole et la Martinique sont confinés. Face à la 2ème vague de l’épidémie, Mayotte attendait de savoir quel encadrement allait être mis en place par le préfet. En concertation avec la directrice de l’ARS, plusieurs mesures ont été prises.
« Nous avons décidé d’une ‘voie médiane’ au confinement », a indiqué Jean-François Colombet sur le plateau de Mayotte la 1ère. Tout d’abord, les manzaraka (grands mariages), les voulés et les soirées plage seront interdits dès ce lundi et pour deux semaines. Les rassemblements ne devront pas excéder 6 personnes, en soirées familiales, comme entre amis. Tout contrevenant écopera de 135 euros d’amende.
Le préfet veut avant tout faire appel « au civisme », et « éviter que les services de réanimation soient saturés ».
Les tests seront renforcés pour les déplacements aériens, « avec le maintien des tests PCR dans le sens Paris-Mayotte, et doublés par d’autres tests à l’arrivée ». On sait la difficulté de dégager des tests supplémentaires alors que leur analyse est en tension pour les personnes symptomatiques sur l’île. Le préfet évoquait l’arrivée « probable » de « tests antigéniques ». Pour l’instant, et tant que l’épidémie est contenue à Mayotte, aucun test n’est prévu pour se rendre à Paris, « pas plus qu’à La Réunion dans les sens aller et retour. » Un coup d’arrêt sera donné aux contrefaçons d’attestations.
Fermeture à 22h30 pour les bars et restaurants
Pour lutter contre les grands rassemblements, la vente d’alcool à emporter sera interdite de 18h à 6 heures du matin. Les boites de nuit, les lieux diffusant de la musique dansante seront fermés, « et les bars et restaurant le seront à 22h30 les vendredis et samedis soirs. » Tout contrevenant ne pourra plus avoir recours au fonds de solidarité national.
Le port du masque devient obligatoire sur l’ensemble du département. Les épreuves sportives se tiendront à huis clos sans spectateurs.
Chez les scolaires, comme sur le plan national, le port du masque devient obligatoire dès 6 ans, « nous en avons assez pour approvisionner, le recteur a travaillé sur ce sujet avec la communauté éducative ».
Au delà des contrôles qui posent souvent problème sur le territoire, le préfet appelait à « faire preuve de civisme ».
Le célébrations religieuses sont autorisées « sous condition de respect des gestes barrière, « et les enterrements sont limités à 30 personnes ».
Un cadre donné pour deux semaines, « tous les jeudis, nous nous réunirons avec la directrice de l’ARS et le recteur pour évaluer la situation. Si elle s’améliore, nous allègerons, si c’est le statu quo, nous maintiendrons, si cela s’aggrave, nous pourrons aller jusqu’au confinement. »
Anne Perzo-Lafond
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