C’est donc un premier poste pour Sarah M’buta, qui intègre le parquet comme substitut du procureur, « je voulais apporter ma pierre à un département en construction, notamment ma connaissance des outre-mer », explique la Martiniquaise qui envisage de rejoindre son territoire plus tard. Sarah Chaïb connaissait déjà Mayotte dans de précédentes fonctions et s’attaque au lourd chantier de l’état civil, « je vais commencer par un état des lieux ». Emilie Cuq-Girault, elle, arrive avec une expérience de collaboration au renforcement de l’état de droit dans deux pays africains, la République démocratique du Congo et la Côte d’Ivoire. Elle rejoint le corps des magistrats dans ce même objectif, « il y a besoin de compétences ici. »
La cérémonie de prestation de serment de ces nouveaux magistrats se tenait ce lundi à la Chambre d’Appel, au cours de laquelle Denis Chausserie-Laprée, le procureur général de la Cour d’appel de Saint-Denis, accueillait les nouvelles venues : « Vous allez exercer comme magistrat professionnel à Mayotte, je vous demande une grande disponibilité pour cet engagement d’importance », a-t-il demandé aux nouvelles magistrates. Alors que la délinquance connaît un regain à Mayotte, il nous rapportait son vœu le plus cher, « que ces juges participent à un contrat de confiance avec la gendarmerie et la police. Cette cohésion est essentielle pour l’action de l’Etat. »
Deux présidents de Chambre d’Appel rejoignent ce territoire spécifique, puisque nous sommes rattachés à la Cour d’appel de La Réunion. Cyril Ozoux, qui présidera les audiences d’Assises, et Nathalie Courtois, un avancement pour celle qui gérait le pôle social du tribunal de Bobigny (Seine Saint Denis).
A.P-L.
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