Combo Bacar Maoulida est membre du conseil citoyen de Majicavo Koropa et président du comité de vigilance du village. Témoin des violences de la semaine dernière, il pousse un cri du cœur mais veut aussi croire en des solutions.
“On est là pour dire à la population pour dire que le comité de vigilance est revenu. On veut dire à la population de venir soutenir cette association. Il faut qu’on soit unis dans cette affaire, que tout le village soit là. Ces violences, c’est dû aux jeunes qui sont délaissés, qui n’ont rien à faire, pas de travail ni de suivi. Ils se trouvent seuls alors ils font ce qu’ils veulent. On est là pour aider ces jeunes là et les accompagner pour trouver un emploi et que tout ça ça s’arrête. Avec le village qui nous entoure, on va voir la mairie et l’Etat pour lutter contre ce problème-là. On n’a pas de tenue, pas de chaussure, mais on a commencer seuls, c’est dur de trouver une subvention. Mais on demande déjà à l’Etat de nous écouter, d’entendre nos doléances.”
“On ne va pas s’arrêter”
En attendant, le bénévole compte sur l’investissement de la population et veut ressouder les liens.
“Nous, on ne va pas s’arrêter, on va aller les voir jusqu’à ce qu’on trouve une solution. On ne veut pas un dispositif comme les Gilets jaunes, avant le village de Majicavo était stable car on encadrait les jeunes mais les associations ont été délaissées et maintenant tout est éclaté, c’est à cause de ça les problèmes qu’on voit aujourd’hui.”
Selon ce bénévole, la situation est inédite dans un quartier pourtant fréquemment marqué par les affrontements entre bandes.
“J’y étais, j’ai vu ces violences. C’est des caillassages, des jeunes qui viennent avec des machettes, avec leurs chiens. Cagoulés, ils brûlent des maisons, on a vu toutes ces scènes-là. On a vu des gens venir avec du sang, c’est vraiment horrible, on n’avait jamais vu ça ici à Majicavo. J’ai dit à ces jeunes qu’il fallait trouver une conciliation mais ça n’a pas marché, c’est pour ça qu’on organise cette marche-là.”
Y.D.
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