Seul derrière le camion à brancher le micro, Salim Nahouda, secrétaire départemental de la CGT, semblait de prime abord être le seul manifestant sur la place de la République à Mamoudzou. C’était avant de remarquer que trois hommes en pleine discussion à 10 mètres de là portaient des badges syndicaux. A l’autre bout de la place, une dame de la CFDT arrive. Il est 9h15 et la manifestation semble prendre une tournure bien réduite par rapport à la mobilisation massive et rare à Mayotte pour un mouvement national du 5 décembre dernier.
Le patron de la CGT Ma indique toutefois que d’autres manifestants sont éparpillés sur la place. Là, un groupe de 10 à 20 grévistes d’EDM, ici, un représentant de F0. “C’est les vacances”, analyse Salim Nahouda qui regrette cette mobilisation en ordre plus que dispersé.
Aussi, “on n’a pas assez fait de travail dans les entreprises comme on avait fait le 5 décembre. Enfin on a aussi plusieurs délégués qui sont actuellement en vacances ou en formation hors territoire”. Un cumul de facteurs qui expliquerait le contraste saisissant entre le 5 décembre, et le 17.
Mais sur le principe, les revendications restent similaires. “L’intersyndicale ne veut pas rester étrangère à la mobilisation nationale, indique Salim Nahouda. Surtout qu’à Mayotte notre niveau de retraite est au plus bas ! On demande à sortir de cette spécificité pour entrer dans le droit commun. On ne peut pas attendre jusqu’en 2036. Quand on voit qu’ici le panier ménager est 73% plus cher qu’en métropole, il faut une action différente” poursuit-il.
Y.D.
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