Selon un des proches de la famille, le jeune aurait été pris de vomissement chez lui le soir, avec des traces de sang. D’autres évoquent un arrêt cardiaque. Malgré l’obstacle médico-légal, la famille s’est opposée à l’examen post-portem, et l’a enterré aussitôt. “Ils craignaient de récupérer un corps en mauvais état, c’est souvent le cas ici après une autopsie”, rapporte le même proche.
Le jeune était scolarisé en 5ème au collège Frédéric d’Achery à Koungou. Certains ne font aucun lien avec l’état d’un autre élève victime de maux de ventre, d’autres si. “On nous a expliqué que des prélèvements avaient été faits sur ce qu’avait rejeté le jeune décédé, il faut attendre les résultats des analyses.”
Le procureur vient d’ouvrir une enquête. “Face à la non détermination médicale de la cause du décès, et eu égard aux rumeurs sur une possible intoxication alimentaire au sein du collège de Koungou où était scolarisée la victime, une enquête a été ouverte à la demande du procureur de la République de Mayotte par la brigade de gendarmerie de Koungou aux fins de déterminer les causes de la mort”, nous fait savoir le parquet.
Le procureur Camille Miansoni revient pour le JDM sur le déroulé de la procédure :”Lorsque le médecin ne peut par affirmer de façon certaine la nature des causes de la mort, il s’en remet à la justice. Cela se fait couramment. La famille s’étant opposée à l’examen du corps, nous l’avons laissée le reprendre pour l’enterrer comme le veut la coutume ici.” A ce moment, la justice n’avait pas d’argument judiciaire pour négocier avec la famille.
Depuis, des rumeurs ont évoqué une possible intoxication alimentaire, “donc j’ai ouvert dès ce soir une enquête pour recherche des causes de la mort.”
Quant aux prélèvements évoqués plus hauts, le procureur indique que le dossier médical et les analyses seront bien entendues récupérés. Il appelle tout autre enfant de la commune qui manifesterait les mêmes symptômes à se faire connaître des services de santé.
A.P-L.