La société de manutention mal en point, « nous avons entre 2 à 3 millions de dettes, le passif n’a pas encore été parfaitement défini », lâche Jean-Claude Henry, gestionnaire de la société de manutention, avait été placée en redressement judiciaire en octobre 2018. C’est la deuxième fois que la période d’observation est repoussée de six mois, avec un nouveau point le 23 novembre, pour connaître l’évolution des tractations en cours. La SMART emploie 138 salariés.
Après un rachat de parts, Ida Nel est actionnaire à 32% par la société Manut Mayotte, et cherche à devenir majoritaire dans la société de manutention, tout en étant gestionnaire du port par sa société MCG, ce que la réglementation lui interdit. « Elle a proposé un terrain d’entente, en échange de quoi, elle gommerait ses dettes. Mais pour le juge, cela s’apparentait à du chantage », nous rapporte Jean-Claude Henry qui ne compte pas céder ses 23,6% de parts, « il est hors de question que je lui vende ! Je l’ai dit au juge. Et la COR, la Coopérative ouvrière de La Réunion, est en phase avec nous. » La COR en détient 17%.
Après cette décision, ce mardi, les actionnaires comptent se réunir en AG pour faire le point, « et émettre des réserves sur les conditions de cession des parts. Le juge a rappelé qu’une SARL supposait l’accord des membres. »
La CMA CGM frappe à la porte pour reprendre la manutention, avec garantie de reprise des emplois la concession du port demeurant à Ida Nel.
A.P-L.
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