Avant Christophe Castaner, Mayotte avait accueilli Bernard Cazeneuve, en juin 2014, qui n’avait pu que constater le déficit de moyens sur les plans humain et matériel, sur place. S’en était suivi en 2016 un Plan sécurité, dotant le territoire de policiers et gendarmes supplémentaire. Puis, l’éphémère Bruno Le Roux, qui était venu en mars 2017 constater la mise en place de ces mesures.
Ce sont des moyens bien supérieurs qui seront mis en place ensuite avec le Plan d’avenir pour Mayotte du gouvernement d’Edouard Philippe, à la suite de la mobilisation sociale contre l’insécurité il y a un peu plus d’un an.
Si l’insécurité a décru, les évènements récents de coupeurs de route dans le sud ou d’agression du côté de Koungou, montrent qu’il ne faut pas baisser la garde. Et malgré les moyens nautiques supplémentaires réceptionnés il y a quelques mois, l’immigration clandestine ne semble pas avoir faibli. Ce seront les axes centraux de ce voyage du ministre de l’Intérieur.
Ce sont d’ailleurs ses premiers mots : “Je connais les enjeux en matière migratoires, je connais les devoirs qui sont les nôtres d’être présents sur le département”. Le ministre explique vouloir aborder aussi “la criminalité environnementale”. Il s’agit pour lui de “maintenir un haut niveau de pression” contre l’insécurité.
Il visite aujourd’hui le quartier de reconquête républicaine de la Vigie, et rencontre les polices municipales et les associations de quartier. Et ce lundi, la journée sera axée sur les deux thèmes, sécurité et immigration clandestine, avec la visite du commissariat, et une sortie en intercepteur.