28.9 C
Dzaoudzi
jeudi 14 novembre 2024
AccueilorangeLes salariés de la SMAE devant le Syndicat des Eaux pour avoir...

Les salariés de la SMAE devant le Syndicat des Eaux pour avoir des garanties sur leur emploi

Ce mardi matin, la façade du Sieam se teignait d'un bicolore bleu-jaune en raison de la présence de salariés de la Société Mahoraise des Eaux (SMAE) inquiets pur leur emploi en cas de rupture de la Délégation de service public de l’eau. Ils ont pu rencontrer le président Bavi.

Alors que leurs collègues de la CFDT font le piquet de grève depuis plusieurs jours à une rue de là, pour une revalorisation des salaires, les salariés de la Mahoraise des Eaux (SMAE) affiliés à FO, viennent se renseigner sur l’avenir de la Délégation de service public qui octroie à leur entreprise la gestion de la distribution de l’eau potable : « Nous ne sommes pas grévistes, avertissent-ils, nous venons pour rencontrer le président du Syndicat des Eaux, car nous sommes inquiets pour notre avenir. »

Mohamadi Bavi arrivait vers 10h30, et proposait de rencontrer l’ensemble des présents dans la sale de réunion, « je n’ai rien à cacher ! » En présence de Hassani Abdallah, qui avait troqué sa casquette de sénateur pour celle de délégué communal au Sieam, le président revenait sur les péripéties du contrat qui lie le syndicat à la SMAE.

Car depuis le renouvellement en 2008 du contrat d’affermage de l’eau potable signé en 1992 par le Syndicat Intercommunal d’Eau et d’Assainissement (Sieam) au bénéfice de la Société Mahoraise des Eaux, filiale du groupe Vinci, les tensions sont récurrentes entre les deux parties.

De l’eau qui ne laisse pas les mains propres

Pendant deux heures, le président Bavi a expliqué la situation

Une renégociation de l’avenant avait été tentée par l’ancien président du Sieam, Maoulida Soula, mais n’avait pas abouti. Les audits ont précédé la nomination d’un médiateur, sans succès. Le Sieam a alors commandé un bilan chiffré du contrat. Le cabinet COGITE révélait une « manipulation des chiffres », avec « une marge cumulée affichée de 3,5 millions d’euros, qui est en réalité de 18,1 millions d’euros sur la durée du contrat. » Ce mardi, Bavi rappelait à la délégation de la SMAE que la marge annoncée lors de la signature du contrat devait être de 300.000 euros, sous-entendant un sous-investissement des bénéfices dégagés.

De son côté, le Sieam a vu sa gestion pointée du doigt par la Chambre régionale des Comptes, doublement de la masse salariale en 4 ans, baisse de 50% de la productivité dans le même temps, ne le plaçant pas dans une position confortable pour négocier. C’est notamment ce qui incitait une partie des maires à demander à leur syndicat intercommunal une poursuite des négociations.

Des salariés rassurés

Des salariés qui vont ensuite se faire porte-parole auprès de leur direction

De son côté, Bavi demande à reprendre l’activité branchement, « diminuer le prix de l’eau de 20 à 30% », et surtout, « partager les bénéfices ». Trois ans nous séparent de l’échéance de l’actuelle Délégation de service public, 2022, « nous n’allons pas rester les bras croisés en attendant ! », lance-t-il, tout en souhaitant ne pas être obligé de casser la DSP, « on va trouver une solution ». Une rencontre devait avoir lieu ce 27 mars entre les deux protagonistes, « mais ils ont refusé, ils veulent négocier en avril. » C’est le SGAR adjoint de la préfecture, Arnaud Benoit, qui assure le rôle de médiateur.

Au bout de deux heures de rencontre ce mardi, les salariés du sous-traitant n’avaient qu’un but, diffuser ce compte rendu à leurs collègues : « Rien n’est tranché. Le président Bavi nous a expliqué que, quoiqu’il arrive, nous serions repris par l’opérateur qui assurera la distribution de l’eau, nous indique Abdou Faïdoine, mais nous préparons une synthèse à transmettre à notre direction.”

Car Bavi nous expliquait leur avoir demandé d’aller convaincre ladite direction du bien-fondé de sa démarche, une rencontre à double détente, donc !

Un nouveau courrier a été envoyé ce mardi par le Sieam pour une rencontre avec son délégataire ce 28 mars.

Anne Perzo-Lafond

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...