Le procès de l’interpellation musclée de Balahachi Ousseni, secrétaire général CFDT Mayotte, s’était clos sur un « jugement d’apaisement », selon son avocat Me Soumetui Andjilani, interviewé par Mayotte la 1ère, qui a révélé l’interjection d’appel du parquet.
Une peine de deux mois de prison avec sursis avait été prononcée par le président Rodriguez à l’issue de 4 heures d’audience le 4 octobre dernier, les chefs d’inculpation de violences et d’outrages avaient été rejetés, seul avait été retenu la rébellion. Les dommages et intérêts pour les 4 gendarmes se montaient à 100 euros chacun.
Nous avons pu joindre le procureur Camille Miansoni, qui s’explique : « Nous faisons appel sur la relaxe partielle des deux autres chefs d’inculpation, car nous pensons qu’il y a eu des faits de violence. La peine de deux mois de prison n’est pas contestée, mais le comportement d’une telle personnalité n’est pas acceptable. Nous soumettons donc l’affaire à une autre juridiction. » Des traces de coups de pied avaient été relevés sur le gilet pare-balle du militaire, avait souligné son avocat Me Fatih Rahmani.
En relançant la machine judiciaire, le temps ne sera plus celui de la comparution immédiate, et le jugement pourrait n’intervenir que dans plusieurs mois. Le temps sans doute de pouvoir retrouver les 5 autres personnes présentes dans le taxi, dont le chauffeur. Une seule avait en effet accepté de témoigner pour l’audience de première instance.
Lors de cette audience, on apprenait que Balahachi Ousseni avait de son côté déposé plainte contre les gendarmes pour violences.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com
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