Alors que la saison sèche s’installe encore un peu plus, la verdure du nouveau gazon qui s’étale désormais sur toute la longueur du terrain, est presque aveuglante. A écouter l’équipe de Green Team Sports qui a posé le gazon, ce ne fut pas une partie de plaisir, « nous n’avions pas à notre disposition le tracteur qui permet de dérouler le rouleau de gazon sur le terrain ».
C’est en plein cagnard de 14h que le président du conseil départemental a contrôlé l’avancée des travaux du stade de Cavani. Il a pris quelques retards en raison d’une zone instable décelée sur une partie du terrain, « il a fallu combler avec du remblai ce qui a occasionné des frais supplémentaires », explique Mustoihi Mari, Directeur des services techniques au conseil départemental.
Ce qui a fait grimper le budget initial de 9,4 millions d’euros à 10 millions d’euros, consacré uniquement au stade, qui devrait être terminé dans 2 mois. « Pas avant », tempère l’architecte Serge Teret, « nous devons poser la clôture, mettre en place une voierie pompier, et revoir le grand caniveau de contournement. » L’objectif est de proposer le plus rapidement possible ce stade Grand Jeux aux clubs sportifs et aux scolaires. Il est cofinancé par le conseil départemental, 5,7M, et l’Etat, 3,7M€.
La suite en 2019
Ensuite viendra la construction des tribunes de prés de 1.200 places, « début des travaux en janvier 2018 », glisse l’archi, les vestiaires, la salle de réception, les salles d’activités, le studio presse, « il faut en tout, un délai de 16 mois pour la réalisation ». Soit 2 millions d’euros pour cette partie.
Le stade, centre névralgique des entrainements des sportifs du centre administratif de l’île, avait été laissé à l’abandon par le précédent exécutif, qui n’avait pas su en gérer l’entretien. Ce qui incitait Chihabouddine Ben Youssouf, le conseiller départemental de Mamoudzou 2, présent à cette réunion de chantier, à interroger le président Soibahadine sur le contrôle une fois les installations livrées, « il faut un suivi tripartite, département-région et Etat », bipartite donc, le conseil départemental portant les deux casquettes.
A consommer avec attention
Réagissant sur ces craintes quant à l’entretien, Mustoihi Mari indique qu’une équipe est dédiée à l’entretien du gazon synthétique, en cours ou en voie de formation, semble-t-il, ainsi qu’une machine censée ramasser les déchets sur le terrain. « Il faut voir ce qui se passe à Bandraboua où le terrain est identique ».
L’ancienne piste qui entoure le stade n’a pas été budgétisée, « nous faisons actuellement des sondages pour tester la qualité du revêtement», mais en soulevant une plaque plus loin, il semble que l’équipement à vécu.
Les alentours du stade devraient aussi être entretenus, « des jeunes trainent avec des meutes de chiens. Le maitre d’œuvre a même été agressé. »
Les jeunes n’ont donc plus trop longtemps à patienter avant d’inaugurer la pelouse, mais devront être sensibilisés à prendre soin de l’équipement qui leur est proposé.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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